Chaque année on voit fleurir des modes culinaires. Certaines pourtant, s’installent et deviennent de véritables tendances inscrites sur le long terme. Petit décorticage des aliments trendy de cette année 2018, qu’on va continuer à voir dans les assiettes un petit moment !
Aussi appelé Loumi ou Limoo, ce citron est très commun dans la cuisine perse. Il s’agit non pas d’une nouvelle variété mais d’un citron vert séché ! Traditionnellement il est laissé sur l’arbre et sèche au soleil. Cela dit, d’autres méthodes existent : on le fait bouillir puis sécher ou cuire avec un mélange eau + sucre..
Utilisé comme aromate, il est cassant, sec et concentre donc tous les arômes. En cuisine, on le broie ou le râpe dans des sauces, des soupes car il apporte des saveurs étonnantes, oscillant entre amertume, fumé, sucré et acide. Une vraie pépite pour dynamiser un plat ! On l’utilise également en pâtisserie comme Pierre Hermé et son macaron, ou en version glacée comme le sorbet de Pierre Geronimi.
Et si vous souhaitez le déguster version salée c’est chez Stéphane Jégo, chef du restaurant L’ami Jean (Paris 7) qu’il faut se rendre. Pour les non-parisiens, il livre quelques recettes par sur son site.
On en trouve où ? En épicerie fine, ou sur internet ici ou là par exemple
À quel prix ? Entre 5 & 8€ le bocal
Très réputée en Asie, la fleur de bananier fait depuis quelques temps des apparitions de plus en plus régulières dans les cuisines françaises. Elle se consomme crue, cuite, en sauce… C’est également une bonne alternative végétarienne car elle est rassasiante et ses apports nutritifs sont intéressants : elle contient beaucoup de fibres, des protéines de fer.D’ailleurs, elle est cuisinée en fish & chips vegan dans ce petit restaurant hipster de Londres.
Le plat le plus classique reste la salade de fleurs de bananiers, crevettes (ou poulet) et une sauce au lait de coco. Côté saveurs, on se rapproche de la banane verte. En terme de préparation, c’est un peu long – il faut la blanchir, ou tremper dans un mélange eau + vinaigre pour enlever l’amertume – mais c’est relativement simple ! D’ailleurs, si vous voulez tester, vous trouverez ici la vidéo de Morgane Cuisine qui vous apprend à préparer la fleur.
On en trouve où ? Dans la majeure partie des supermarchés asiatiques !
À quel prix ? Fraiche, en moyenne à 6€ le kilo, en conserve entre 2&3€
Même si on dirait le nom d’un monstre de Zelda, la sève de Kitul est en fait une alternative au sucre blanc. Sirop d’agave like, elle n’est pas raffinée et conserve donc ses propriétés. Cela dit, on dissipe les fake news des internettes, la sève de Kitul n’est pas acalorique ! Elle est cela dit, moins calorique que le sucre et son indice glycémique est lui aussi plus bas. Issue de palmiers du Sri Lanka, elle a un léger goût de caramel qui la rend parfaite pour accompagner les préparations sucrées type salades de fruits, granolas..
Encore rare en France, une seule marque – Guayapi – la commercialise elle est loin de l’exploitation des palmiers qu’on peut retrouver ailleurs. La production est certifiée Forest Garden Products ce qui signifie qu’elle respecte la biodiversité, le process traditionnel de fabrication mais aussi les producteurs qui sont rémunérés à leur juste valeur.
On en trouve où ? En magasin bio et en boutiques en ligne.
À quel prix ? 25,95€ les 375ml
Depuis quelques mois, l’ail noir fait une véritable percée en France ! Véritable bijou en cuisine, il a un goût à la fois sucré et acidulé se rapprochant niveau papilles du graal Umami.
Son origine est assez floue, partagée entre Corée et Japon, mais sa fabrication traditionnelle consistait à laisser macérer les têtes d’ail dans des vases d’argile remplis d’eau de mer. Depuis, le précédé a évolué mais est tout de même long, puisqu’il est réalisé par confisage. On place donc les aulx dans une étuve chauffée entre 60°C et 80°C, avec une humidité constante de 70% à 90% pendant une vingtaine de jours minimum. Le résultat est saisissant, tant en terme de goût que d’apparence puisque la pelure s’assombrit et les gousses prennent une teinte noire brillante extrêmement gourmande. Considéré comme un superaliment, il se consomme nature, sur du pain grillé, disposé sur une pizza ou même en pâtisserie.
Aujourd’hui on trouve de l’ail noir d’excellente qualité made in France. Et même Made in Auvergne Rhône Alpes grâce la Maison Boutarin ! Cette dernière fait d’ailleurs un crowdfunding qui permettra de transformer l’ail directement sur l’exploitation agricole afin d’obtenir un ail noir 100% local.
On en trouve où ? En épicerie fine, magasins bios ou sur internet
À quel prix ? Entre 6 & 15€ la tête (se conserve 18 mois)
Food, Tendances culinaires